L’État du Michoacán se localise au centre-ouest de la République Mexicaine, il est voisin des états de Jalisco et de Guanajuato au Nord, de Querétaro au Nord-ouest, de l’État de México et de Guerrero à l’Est, de Colima, de Jalisco et de l’Océan Pacifique à l’Ouest, et de Guerrero et l’Océan Pacifique au Sud. Deux grandes chaines montagneuses le traversent, qui lui confèrent une géographie très variée ainsi qu’une grande diversité de climats et de paisajes. Les montagnes majestueuses, les plaines vertes, les grandes vallées, la beauté de la région côtière, les fleuves et les lacs, sont les attraits naturels que l’État offre aux visiteurs. A tout ceci s’ajoute un riche patrimoine historique et culturel.
Avant la conquête des espagnols, le territoire était habité par un important groupe ethnique; les “tarascos”, peuple que les “mexicas” nommèrent; “michuaques”, ou les habitants de “Mechuacan”, voix “náhuatl” qu’on peut traduire comme:”lieu des pêcheurs”. Au début de la domination espagnole, les chroniqueurs et les conquérants les appelèrent “tarascos”; aujourd’hui, ils se proclament “P’urhepecha”. En conséquence, il y a de nombreuses difficultés à se mettre d’acord sur le nom de cette ethnie, il est très difficile d’en préciser l’origine.
D’après l’ancien manuscrit “La Relación de Michoacán”, datant de 1541, le groupe primitif nommé “Uacúsechas” était d’origine “chichimeca”. Ainsi, entre le XIIème et le XIIIème siècle, arrivèrent dans la région de “Pátzcuaro” les “Uacúsechas”, commandés par le “Señor Hireti-Thicateme”. Ceux-ci, venus de “Uringuaranpexo” (colline près de “Zacapu”), étaient auparavant établis entre autres à “Naranjan”, à “Zichaxuquaro”, à “Uyameo” et à “Tarimichundiro”.
Quand les “Uacúsechas”, s’établirent définitivement dans la région sud-est du lac de Pátzcuaro (à Tarimichundiro), le seigneur Taríacuri réussit la consolidation et l’expansion de la seigneurie qui devint avec le temps l’empire des tarascos, dont la capitale et le principal centre de cérémonies fut Tzintzuntzan. À Tzintzuntzan se trouvent encore les “Yacatas”, sousbassements des temples ou “cues” des “tarascos”.
Les “tarascos” furent un peuple guerrier que les mexicas n’ont pu conquérir. La bataille entre les “tarascos” et les “mexicas” et la déroute du roi “Axayacatl” à la frontière de “Taximaroa” (aujourd’hui, Ciudad Hidalgo) fut célèbre. Mais malgré l’esprit militaire qui régnait dans cette société, les “tarascos” se soumirent pacifiquement aux conquérants espagnols, ce qui permit aux moines franciscains de commencer la conquête spirituelle de la région.
Sous le gouvernement de la “Primera Audiencia”, le président Nuño de Guzmán, commença la guerre contre les “tarascos”. Comme conséquence des atrocités perpétrées par Nuño de Guzmán contre les indigènes, les villages se sont dépeuplés. La paix ne fut rendue possible que grâce au travail des moines franciscains et à l’intervention de “l’Oidor” Vasco de Quiroga qui arriva dans la région en 1533. Plus tard, quand il fut nommé évêque (le premier du Michoacán), Vasco de Quiroga entreprit à fond la conquête spirituelle de la région, en combattant les abus des “encomenderos” ainsi que des conquérants. Le résultat de cette conquête spirituelle fut un riche syncrétisme religeux dont la célébration des morts est l’un des témoignages les plus représentatifs.